vendredi 8 mai 2009

BOURSE DES ETUDIANTS

Depuis le mois d’octobre des étudiants qui ont officiellement une bourse n’ont pas encore reçu un centime. Cette situation est loin d’être nouvelle. Depuis plusieurs années, les étudiants qui bénéficient des nouvelles attributions sont obligés d’attendre le mois d’avril ou de mai pour voire la couleur de leur argent. Donner des bourses au mois de mai suscite des inquiétudes : s’agit-il d’une bourse d’étude ou d’une bourse de fin d’année ? Si c’est une bourse d’étude, cela suppose qu’elle doit servir à l’achat de document, au paiement des loyers pour les logés, ou du transport pour ceux qui font la navette entre la banlieue et l’Université Cheikh Anta Diop (UCAD). Elle doit aussi permettre de payer les tickets des restaurants et de subvenir aux petits besoins tels que la photocopie, la connexion etc. Or au mois de mai c’est-à-dire à un moi de la fin de l’année, les étudiants n’ont aucune chance d’utiliser à bon escient cette somme d’argent. Pourtant l’étudiant aurait rencontré pas mal de difficultés d’octobre à mai. Et peut être qu’à cause de ses problèmes, il aurait été plusieurs fois physiquement présent en classe mais mentalement absent. Cet argent, si elle est loin de pouvoir satisfaire les besoins des étudiants, peut au moins subvenir à certains. Mais hélas ! Les procédures administratives ou plutôt les carences administratives se posent en obstacles infranchissables. Combien d’étudiants boursiers galèrent dans le campus parce qu’ils n’ont pas de tickets de restaurant ? Combien d’étudiants ont la honte de retourner dans leur domicile, tout simplement parce qu’ils sont très endettés. Et au même moment, la vie devient de plus en plus insupportable au Centre des Œuvres Universitaires de Dakar (COUD). Comment peut-on prétendre réussir si on est partout solitaire malgré l’ambiance du campus et de la banlieue ? Est-il possible de faire un raisonnement cohérent si on a jamais l’esprit sur terre ? Même si les conditions d’étude sont loin d’être optimales au campus pédagogique, le taux d’échec grandissant des étudiants peut être mis en partie sur le compte de leur condition sociale. Pour qui connaît le manque de culture de l’excellence chez les étudiants, leur donner ces sommes d’argent à la fin de l’année est plus tôt une façon de dire « Passez de belles vacances » que de les amener à préparer l’année suivante.
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