jeudi 14 mai 2009

REPORTAGE AU MARCHE GRAND YOFF

Grand Yoff fait parti des quartiers de Dakar qui connaissent les occupations les plus anarchiques. Un tour au marché en ce samedi 02 mai permet de s’en convaincre. A 12h 40mn, les visiteurs ont du mal à faire la différence entre le marché et la route. Des chaussures, des habits, des produits cosmétiques et alimentaires…, tous ces articles sont exposés soit sur des tables soit par terre d’un coté et de l’autre de la voie. Des voitures sont garées devant certains étaux. Il s’agit de car rapide qui sont stationnés pour un instant, d’autres véhicules qui transportent des marchandises et des automobiles particuliers qui restent immobiles toute la journée. Ces deux dernières cités appartiennent selon Oumar Diallo aux propriétaires des magasins. A ce décor s’ajoute des voitures qui passent difficilement du fait d’un embouteillage pas très dense mais quasi- permanent. Face à un soleil ardent qui annonce le début de la saison caniculaire, les marchands de la rue ont trouvé refuge dans les cantines d’en face ou sous leur table. L’un deux, corpulent, de tein noire, bien blotti dans ses marchandises affirme qu’il n’ont aucun problème ni avec leurs camarades qui ont des magasins, ni avec les chauffeurs, encore moins avec les piétons qui du reste sont les acheteurs. Une thèse qui est confortée par Samba Seck, un des boutiquiers qui affirme : « nous n’avons aucun problème avec eux. chacun aura ce qu'il doit avoir ».Du fait des personnes qui se faufilent entre les véhicules faute de trottoir, ce milieu renferme d’énormes potentialités de drames. Pour tant tout le monde est unanime. Ici les accidents sont très rares voire inexistants. Un chauffeur de car rapide avance : « ils (les étaux) sont à l’origine des embouteillages, c’est difficile mais Dieu nous protége des accidents ». Toutefois, ces anarchistes sont tous conscients de leur illégalité. Comme une seule voix, ils disent tous qu’ils sont là malgré eux « nous aimerions avoir une place légale comme tout le monde mais les cantines coûtent cher » soutient Oumar Diallo ancien vendeur d’oranges qui s’est reconverti en marchant d’habits. Si l’on croit ce même M Diallo, cette occupation anarchique à encore de l’avenir a grand-yoff car ils payent régulièrement leur taxe de 150f et si la marie intervient c’est pour régler un différent entre deux commerçants

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