vendredi 24 avril 2009

Université Cheikh Anta Diop


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Le campus transformé en terrain de foot

Nous sommes le jeudi 23 avril. A 17heures j’entreprends de faire le tour du campus. A coté de la grande porte de l’UCAD, il y a un espace qui se situe entre le pavillon A et l’avenue Cheick Anta Diop. Dans cet espace plus ou moins sablonneux, sont implantés un grand manguier et six arbustes. Comme un vrai terrain de foot, l’endroit a deux buts en métal peints en blanc. Deux équipes de 7joueurs se rencontrent pour 10minutes et une quarantaine de joueurs attendent patiemment leurs tours. Trois parmi eux ne savent pas qui a implanté les poteaux. Quant’ a leurs relations avec les passants, Abou Ba affirme : « nous n’avons aucun problème avec eux.ils passent tous sur la route car ils savent que ici c’est un terrain de foot. Seuls les sportifs passent par le terrain pour contempler le jeu. D’ailleurs c’est aux passants que nous demandons l’heure car la plupart d’entre nous viennent sans montre. A quelques mètres de là, au nord un autre espace d’environ 30mèttres de longueur et d’une largeur très étroite. Il est situé entre la petite porte et le terrain de tennis. Il est limité au nord par un mur et un espace péroné qui sert de lieu d’entrainement aux tennismen. Au milieu du terrain se trouve un baobab. Dix personnes au total sur le terrain et une trentaine d’autres sur la touche. A quelques minutes du dernier des coups d’envois interminables, une marchande pousse un cri. Elle venait d’être heurtée elle et deux autres étudiants qui venaient des pavillons au moment ou ils traversaient. Un monsieur de grande taille, tien noir, en t-shirt vert jaune rouge lance à son endroit : « tu ferais mieux de sortir du terrain que de crier. » la fin du match siffle le début d’une brouille. Trois équipes se retrouvent sur le terrain et aucune d’elles ne veut sortir. Une personne apparemment plus âgée que les autres, déclare que la pagaille est instaurée par des étudiants en première année. Et lui et ses copains, propriétaires du ballon, menacent de les priver de balle pendant deux semaines pour chasser ceux qu’ils qualifient de brebis galeuses. . A coté de cet espace de tension un autre plein de dangers. Un rectangle limité par une bordure en ciment entre le pavillon N et celui des mariés. Derrière ces bordures, des égouts. Malgré ces obstacles, les étudiants se permettent des courses folles comme s’ils étaient inconscients du danger. Immédiatement après cet espace deux autres terrains d’une étendue insignifiante dégagent un nuage de poussière. Heureusement pour les locataires des pavillons, la poussière est atténuée par une demi-douzaine d’arbres. Loin des tensions et des dangers, un autre endroit de jeu. Il est entouré par des tas de sable et de béton et est entre les pavions N et H. Dans ce milieu l’ambiance est joviale. Tout le monde s’amuse ; même le petit apprenti journaliste a eu droit a une dose de blague lorsqu’on l’a vu prendre note : « tu es un recruteur ?si tu prends un de ces joueurs ils seront virés au premier teste ». Un autre de renchérir : « si ce n’est pas le recruteur lui-même qui sera viré ».ces différentes scénarii se répètent tous les jours en face des pavions H, I et J en plus des lieux cités précédemment. Pour justifier cette occupation anarchique de l’espace universitaire, Abou Ba soutient : « vue le nombre d’étudiants, il n’est pas évident que tout le monde se retrouve’ au stade de l’UCAD. C’est pourquoi il y’a d’autres espaces sur lesquels les autres jouent. » Ces créations de près de dix micro terrains dans le campus social traduit le manque de lieu d’épanouissement pour les étudiants
Le campus transformé en terrain de foot

Nous sommes le jeudi 23 avril. A 17heures j’entreprends de faire le tour du campus. A coté de la grande porte de l’UCAD, il y a un espace qui se situe entre le pavillon A et l’avenue Cheick Anta Diop. Dans cet espace plus ou moins sablonneux, sont implantés un grand manguier et six arbustes. Comme un vrai terrain de foot, l’endroit a deux buts en métal peints en blanc. Deux équipes de 7joueurs se rencontrent pour 10minutes et une quarantaine de joueurs attendent patiemment leurs tours. Trois parmi eux ne savent pas qui a implanté les poteaux. Quant’ a leurs relations avec les passants, Abou Ba affirme : « nous n’avons aucun problème avec eux.ils passent tous sur la route car ils savent que ici c’est un terrain de foot. Seuls les sportifs passent par le terrain pour contempler le jeu. D’ailleurs c’est aux passants que nous demandons l’heure car la plupart d’entre nous viennent sans montre. A quelques mètres de là, au nord un autre espace d’environ 30mèttres de longueur et d’une largeur très étroite. Il est situé entre la petite porte et le terrain de tennis. Il est limité au nord par un mur et un espace péroné qui sert de lieu d’entrainement aux tennismen. Au milieu du terrain se trouve un baobab. Dix personnes au total sur le terrain et une trentaine d’autres sur la touche. A quelques minutes du dernier des coups d’envois interminables, une marchande pousse un cri. Elle venait d’être heurtée elle et deux autres étudiants qui venaient des pavillons au moment ou ils traversaient. Un monsieur de grande taille, tien noir, en t-shirt vert jaune rouge lance à son endroit : « tu ferais mieux de sortir du terrain que de crier. » la fin du match siffle le début d’une brouille. Trois équipes se retrouvent sur le terrain et aucune d’elles ne veut sortir. Une personne apparemment plus âgée que les autres, déclare que la pagaille est instaurée par des étudiants en première année. Et lui et ses copains, propriétaires du ballon, menacent de les priver de balle pendant deux semaines pour chasser ceux qu’ils qualifient de brebis galeuses. . A coté de cet espace de tension un autre plein de dangers. Un rectangle limité par une bordure en ciment entre le pavillon N et celui des mariés. Derrière ces bordures, des égouts. Malgré ces obstacles, les étudiants se permettent des courses folles comme s’ils étaient inconscients du danger. Immédiatement après cet espace deux autres terrains d’une étendue insignifiante dégagent un nuage de poussière. Heureusement pour les locataires des pavillons, la poussière est atténuée par une demi-douzaine d’arbres. Loin des tensions et des dangers, un autre endroit de jeu. Il est entouré par des tas de sable et de béton et est entre les pavions N et H. Dans ce milieu l’ambiance est joviale. Tout le monde s’amuse ; même le petit apprenti journaliste a eu droit a une dose de blague lorsqu’on l’a vu prendre note : « tu es un recruteur ?si tu prends un de ces joueurs ils seront virés au premier teste ». Un autre de renchérir : « si ce n’est pas le recruteur lui-même qui sera viré ».ces différentes scénarii se répètent tous les jours en face des pavions H, I et J en plus des lieux cités précédemment. Pour justifier cette occupation anarchique de l’espace universitaire, Abou Ba soutient : « vue le nombre d’étudiants, il n’est pas évident que tout le monde se retrouve’ au stade de l’UCAD. C’est pourquoi il y’a d’autres espaces sur lesquels les autres jouent. » Ces créations de près de dix micro terrains dans le campus social traduit le manque de lieu d’épanouissement pour les étudiants

vendredi 17 avril 2009

le transport urbain à Dakar

Les minibus très sollicités
Arrivés dans la capitale sénégalaise en 2007 les minibus TATA font fasse à une très forte demande de la part de la population. Hier à 16h à la porte de l’UCAD, l’attente a été relativement longue pour une vingtaine de personnes- la plupart des étudiants –qui voulaient rallier la banlieue dakaroise. A cinq minutes de notre arrivée deux bus des lignes 38 et 25 arrivent quasi-pleins même si les passagers qui les attendent ne sont pas aussi importants. Par contre la ligne 29 elle offre un tout autre spectacle. Avant même d’être stationnée, la voiture est prise d’assaut par une dizaine d’étudiants. Les portes du véhicule ressemblent plutôt à une arène de lutte version japonaise. En effet les passagers arrivés à destination veulent sortir lorsqu’ils sont coincés par les autres qui veulent vaille que vaille emprunter le minibus. Si on peut compter près de dix personnes debout dans les voitures des lignes 38 et 25, on peut en trouver plus de vingt dans la locomotive de la ligne 29. Un étudiant, comme si sa vie en dépend, semble décider à se faire transporter quelles que soient les conditions. On dirait un apprenti bus tant il est hors de la voiture. En dehors de ses mains accrochées à la porte et de la plante de ses pieds à peine posée sur le véhicule, il a tout le reste du corps pendant. A la question de savoir les raisons d’un tel comportement, Oumar Traoré étudiant à l’UCAD soutient que c’est parce que « le nombre de bus est insuffisant. » il nous confie avoir mis 15minutes à attendre un bus pour rentrer aux Parcelles Assainies.
A la différence des bus très utilisés, sept ndiaga ndiaye à moitié vide sont passés à l’espace de cinq minutes. Pour justifier un tel fait, Oumar Traoré explique que c’est « le choix de la commodité » avant d’ajouter que les bus, a la différence des car rapides et ndiaga ndiaye ont un trajet qui non seulement est fixe mais ne souffre d’aucun sectionnement. Ainsi dit-il « avec le bus j’ai pas besoin de descendre à Dior avant de continuer le chemin ». Contrairement à Oumar Traoré, Babacar Faye chauffeur de ndiaga ndiaye est d’un autre avis. Nonchalamment adossé sur sa chaise de conducteur des lunettes noires fumées couvrant une bonne partie du visage, il estime que si les bus sont autant sollicités c’est parce qu’ils constituent «un phénomène nouveau et les gens veulent satisfaire leurs curiosités.
Ces nouveaux bus, résultat du programme d’amélioration de la mobilité urbaine (PAMU) semblent faire l’affaire des dakarois.

mercredi 8 avril 2009

coalition stratégique ou cotisation démagogique

Depuis l’annonce de la victoire de l’opposition dans les élections locales du 22mars, les démons de la divergence refont surface. Plus l’installation d’une équipe rurale municipale ou régionale est imminente plus chaque parti, chacun pris individuellement multiplient les subterfuges pour se tailler la part du lion. Pour beaucoup d’observateurs ses élections doivent servir de leçon a la coalition sopi .la plus part d’entre eux oublient la leçon que Benno siggil Sénégal doit tirer de ce scrutin. Si le peuple sénégalais a sanctionné le manque de considération à son égard, l’arrogance et le culte de l’égoïsme, c’est moins un avertissement pour la coalition sopi que pour la classe dirigeante sénégalaise dans sa totalité. En confiant par défaut la direction de leurs cités a l’opposition, les sénégalais espère gagner un plus de considération. Mais il espère aussi voir un peu plus d’élégance dans la recherche de la réalisation de l’ambition politique personnelle. Mais hélas ! Au rythme ou vont les choses ils peuvent désenchanter. Le mercantilisme politique est ancré dans la mentalité de nos dirigeants a tel point que la bienséance est exceptionnelle voire inexistante. La classe politique n’est rien d’autre qu’une jungle qui obéit a la loi du plus fort ou du plus rusé. Ce qui ressemblait de prime abord a une coalition stratégique salutaire de l’opposition se révèle très tôt être une cotisation démagogique dévalorisante